Je crois que si on avait voulu faire mieux on n’y serait pas arrivé.

Très sincèrement, je pensais que revenir ici serait une cure de jouvence, une sorte de point de non retour.

Et je m’aperçois que rien n’a changé, que les gens malgré leur semblant d’apparence, n’ont en fait pas bougé de leur état médiocre de penseur qui se croit plus fort que son prochain.

Oui mesdames et messieurs. J’accuse !

J’accuse tout ceux et celles qui ont cru bon de se juger supérieurs aux autres à un moment donné.

J’accuse tout ceux et celles qui nous font des sermons moralisateurs alors que ce ne sont que des êtres doués d’un quelconque avancement qui, au fond, ne les rends pas plus apte à juger que vous.

J’accuse tout ceux et celles qui osent vous regarder avec ce regard qui lui-même vous accuse et vous reproche vos attitudes et vos paroles alors qu’ils avaient jurés Oh Grand Dieu de ne jamais juger autrui.

J’accuse tout ceux et celles qui sont des jaloux téméraires dans la plus grande profondeur de leur âme et ne laisse entrevoir cette partie d’eux même lorsqu’ils trouvent la moindre faille à exploiter en vous.

J’accuse beaucoup de monde et me permets de foutre un petit coup de balais devant ma porte par la même occasion. Se reconnaîtront les gens au dessus s’ils veulent. Et si tu lis cela, c’est que je suppose que tu es concerné … et vraiment ne te sens pas à l’écart de cet écrit si un jour [ou tous les jours] tu as été amené à croiser ma route.

Je ne chercherai pas à me croire blanche colombe car ce n’est pas le cas.

Je ne chercherai pas non plus à vouloir voir du bien être là où le chaos ne demande qu’à entrer suite à ces intensifs martèlements à la porte principale.

A croire que je me sens égocentrique à dire autant de « je ». Oui je me permets de l’être.

Parce qu’au fond je ne sais pas comment les autres parlent de moi.

Parce qu’au fond je ne sais pas comment je suis perçue réellement de l’extérieur.

Parce qu’au fond je ne sais pas si les personnes que je rencontre savent réellement ce que je pense au fond.

Parce qu’au fond je suis une des personnes qui tente la sincérité depuis quelques années mais qui voit que ça ne lui as foncièrement pas vraiment réussi.

Alors à quoi bon lui avouer que je fume de temps en temps ?

Alors à quoi bon m’enivrer de plaisir d’avoir rencontré la demoiselle si c’est pour recevoir des reproches déguisés ?

Alors à quoi bon me demander ce que je fous ici puisque je ne connais pas plus la réponse que lorsque je me la pose à Toulouse ou dans n’importe quel lieu existant ici ?

Le mieux serait-il de s’échapper en transe méditative 24h/24 ? Non vraiment, je me demande si ça ne serait pas plus prudent de fermer les yeux pour oublier la façon dont on les ouvre. Oublier pour ne plus rien savoir du matériel. Etre entièrement dans un état psychédélique et de transe intensive. Faire partie intégrante de nos peurs les plus primaires. Ne plus penser. Et paradoxalement apprendre tellement de jolies choses qu’on pourrait en émouvoir un éléphant rose.

Et un jour, un beau jour, ré-apprendre la façon dont on ouvre les yeux parce qu’on a trouvé la sérénité. Et tant pis si c’est trop tard ; j’aurais au moins appris ce qu’était le nirvana de la tranquillité.

Voilà.

Je n’aurais rien de plus à déclarer ce soir.

Car un état d’énervement aussi intense que celui dans lequel je suis actuellement ne pourrais me mener guère à de plus jolies paroles que celles dont je vous ai fait grâce.

A bon entendeur, salut.